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Certains parents choisissent de payer leurs enfants pour les tâches ménagères exécutés, comme par exemple : laver le lavabo 1$, laver la cuve de la toilette 2$, etc.  Ou encore, certains choisissent de donner un montant fixe ou forfaitaire (paye) par semaine, certains y appliqueront une déduction lors de manquements ou d’omissions… D’autres préfèrent appliquer la règle du «donnant-donnant» ou du troc… on aide ses parents et alors les parents octroient des permissions, récompenses ou faveurs, telles du transport des montants pour aller magasiner ou aller manger au resto… Il y a donc lieu de se poser la question : Devrait-on rémunérer  nos enfants pour les tâches ménagères qu’ils accomplissent ?

 

Êtes-vous récompensé pour les courses effectuées dans une semaine, la planification des repas, leur préparation,  le rangement, le transport des enfants, le ménage… ?  Pourquoi seraient-ils payés, eux ?  Si nous les rémunérons pour tout service ou tâche, quel message transmettons-nous quant aux valeurs telles que l’entraide et le partage?

 

N’êtes-vous pas de ces parents qui souhaitent voir leurs enfants heureux et fiers d’eux ?  Qu’est-ce qui nous rend fiers de nous dans la vie ?  Relever des défis, certains acomplissements, une promotion, des félicitations… et aussi le sentiment d’être bon, de faire du bien, d’être utile, d’aider les autres.  Si nous sommes payés pour tout, on passe à côté de ces moments de fierté.

 

De plus, l’enfant qui participe aux tâches ménagères apprend que, pour vivre en société, chacun doit collaborer.  De nombreux parents assument toutes les tâches parce que cela va plus vite, ou parce qu’ils veulent éviter les conflits ou parce qu’ils excusent leurs enfants : « Il a eu une grosse journée ou encore,  il est trop petit. »  Dans ces conditions, comment l’enfant apprendra-il que tout n’arrive  pas par magie et qu’en partageant les tâches autant que les plaisirs, tous et chacun pourront ainsi s’épanouir ?

 

Plus nous commençons tôt et plus il est facile d’obtenir leur collaboration.  De plus, en devenant responsables de quelques tâches avant l’âge de l’entrée à l’école, il est plus facile pour les enfants d’accepter d’assumer leurs tâches scolaires.  Dès l’âge de 2 à 3 ans, l’enfant est en mesure d’accomplir de menus services tels mettre ses vêtements sales dans le panier à linge, ranger ses jouets dans le coffre à jouets, exécuter des tâches toutes simples. Lorsqu’il imite ses parents ou lorsqu’il se dit « capable », il faut profiter de sa motivation et l’encourager.

 

De façon générale, les enfants devraient assumer leurs tâches personnelles : ranger leur chambre, faire leur lit, mettre leur linge sale au lavage, placer leur vaisselle au lave-vaisselle. De plus, ils devraient assumer une petite tâche quotidienne pour le bien de toute la famille (mettre le couvert, desservir, préparer une salade…) selon leur stade de développement et de leurs compétences.  Ils devraient également assumer une tâche hebdomadaire (ménage, déchets…).  Tout cela gratuitement.

 

Comment les inciter à collaborer aux tâches ménagères ?

 

Servir d’abord de modèle.  Est-il possible pour vous d’accomplir les tâches ménagères en essayant d’y prendre plaisir, de fredonner par exemple ? Du jeu, de l’humour c’est plus attirant et motivant pour l’enfant.  Aussi, plutôt que d’exprimer son «écœurement» de tout faire seul, un parent habile indiquera ses limites et ses besoins.  Par la suite, il peut demander ce que  chacun est prêt à accomplir  et, idéalement, il laissera l’enfant choisir la tâche qu’il préfère assumer ou au cas d’un choix commun sur une tâche entre deux enfants, il procédera à un tirage  au sort ou une rotation de tâches entre les enfants.

 

Le moment de l’exécution des tâches sera clarifié et sans ambigüité  et on doit convenir ensemble des conséquences qui découlent d’un manquement à ce contrat.  Enfin, le parent encouragera son enfant à les exécuter et s’assurera du respect de la règle  suivante : « Les tâches d’abord, le plaisir ensuite. ». Ainsi, on n’ouvre le téléviseur qu’une fois la routine du matin terminée, on s’acquitte du ménage avant d’aller au cinéma.

 

Une fois la tâche accomplie, prenez un moment, regardez votre enfant dans les yeux et dites-lui « Merci de ton aide.  Je suis fier-fière de toi.  Tu dois être fier-fière de toi ? »  La fierté que vous lui permettez de ressentir n’a pas de prix.

 

Questions de suivi ou de discussion ??

Peut-être pourrions-nous expliquer aux enfants  que si les parents sont aidés dans les  tâches ménagères (cuisine, ménage, lavage), ils seront libérés et plus disponibles pour aller jouer dehors ou à des jeux de société ou encore écouter un bon film sur le sofa collés sur leur enfant ???

 

Qu’en est-il de  l’argent de poche alors  ou de l’allocation hebdomadaire si l’enfant effectue gratuitement certains tâches ???

 

À suivre…dans le prochain article!!!